Les impacts de la pollution lumineuse sur la biodiversité et les solutions
Le 1er jour, les interventions ont porté sur les enjeux de la pollution lumineuse. Romain Sordello, chef de projet UMS Patrinat (Direction Appui aux Politiques Publiques) a présenté les impacts de la pollution lumineuse sur la biodiversité et les solutions.
Le Pic du Midi et le Parc national des Pyrénées, labellisés « Réserve international de ciel étoilé » (RICE) depuis 2013 ainsi que le Parc national des Cévennes ont expliqué le processus exigeant de labellisation RICE, porté par l’association internationale « International Dark-Sky association », basée aux Etats-Unis.
L’après-midi, 3 ateliers étaient consacrés :
- aux technologies d’éclairage existantes avec une démonstration en salle grâce au matériel fourni par les syndicats d’électricité présents sur le territoire du Parc national des Cévennes,
- à la Trame noire avec une présentation des projets 2019 du Centre de ressources trame verte et bleue (TVB) pour accompagner les acteurs de terrain dans leur implication sur ce sujet émergeant : la mise en place d’une formation et la réalisation d’un guide technique et organisation d’une journée d’échange technique autour du contenu du guide. Le Cerema, partenaire important, et le Parc national des Pyrénées, pionnier sur la Trame noire, participaient à cet atelier.
- à la mise en tourisme des thèmes du ciel étoilé et de la nuit dans les territoires.
Le deuxième jour, dédié au terrain sur le secteur du Mont Aigoual, a été perturbé par une météo de saison. Une conférence a présenté les origines de la lutte contre la pollution lumineuse impulsée par les associations d’astronomes amateurs.
Le colloque a été un moment fort, sur un sujet émergeant et structurant du plan national biodiversité 2020 porté par le ministère de la Transition énergétique et solidaire (MTES) et ses opértateurs, dont l'AFB.
La pollution lumineuse, un enjeu de biodiversité
Dénoncée dès les années 70 par les astronomes, la pollution lumineuse est aujourd’hui un sujet de société.
Elle est néfaste pour notre santé. Elle a des conséquences majeures sur la biodiversité nocturne qui représente 30 % des vertébrés et 60 % des invertébrés à l’échelle de la planète.
Plus du tiers de la population mondiale ne peut plus admirer la voie lactée depuis son lieu de résidence à cause de la prolifération des points lumineux.
A l’heure de la transition énergétique, plus de 40 % des luminaires en service en France ont plus de 20 ans et sont sur-consommateurs d’énergie.
Les élus et les gestionnaires d’espaces naturels sont appelés à agir en trouvant des solutions techniques pour éclairer où il faut, quand il faut et comme il faut, et ce, dans un souci de préservation de la sécurité et du confort des habitants.